Les vins australiens, un millésime 2020 de qualité supérieure à la quantité
Les vins australiens, un millésime 2020 de qualité supérieure à la quantité
Dans les vignes
02 février 2021
Un millésime 2020 historique, marqué par les extrêmes ! D’un hiver froid à un été caniculaire et venteux. Une année où les “bushfires” ont ravagé la Côte Est de l’Australie. Le micro-climat des Pyrenees a épargné cette région, contrairement à celui d’Heathcote qui a souffert de la fumée et d’une récolte quasi nulle.
La croissance de la vigne commence doucement fin septembre, où le temps est particulièrement sec à Heathcote avec seulement 100 mm de pluie contre 300 mm l’année précédente. Sur les Pyrenees, le climat est plus clément et apporte une quantité de pluie raisonnable (380 mm), favorable au bon développement du végétal.
Le mois d’octobre est plus chaud et sec, annonçant un millésime précoce, avec déjà une semaine d’avance sur les moyennes des dernières années. La vigueur des vignes est ralentie, rappelant l’année 2016. Un millésime axé sur la qualité plutôt que la quantité.
La floraison a lieu non sans mal en novembre, sous un vent chaud qui affecte particulièrement les vignes d’Heathcote et celles de Malakoff, en causant de la coulure. Une multiplication cellulaire moyenne dans les baies explique leur petite taille et celles des grappes que nous avons observées à la récolte. La gestion du
feuillage, et notamment les épamprages, est un facteur clé dans la gestion des stress hydriques et permet une maturation des raisins dans de très bonnes conditions, favorables à la concentration.
Le chaud laisse place ensuite au froid sur les mois de janvier et février, aussi pluvieux qu’en 2019. Ceci affecte la précocité du millésime et permet à la vigne de se développer de manière homogène et de remplir les raisins qui peuvent continuer à mûrir à l’ombre de la canopée en conservant toute leur fraîcheur. Ainsi, les vendanges commencent le 12 mars sur les vignobles des Pyrenees. Cette récolte nous donne des vins d’une grande concentration, tant sur les tanins que sur les acides, après une fermentation et une macération de plus de cinq semaines.
