Espagne : un millésime 2021 avec un très grand potentiel de garde

Une année en douceur : après un hiver un peu plus doux que d’habitude en décembre, le froid arrive en janvier, venant recouvrir la Ribera d’une belle couche de neige accompagnée de températures fortement négatives. Températures qui seront relativement plus chaudes que la moyenne à partir de février et jusqu’à la fin de la saison.

Une taille tardive nous permet de ne pas subir les dégâts du gel d’avril et nous observons pendant plusieurs journées des variations de températures diurnes/nocturnes assez importantes : de - 2° C à 15 °C dans la même journée.

Fin avril, avec les pluies printanières, le débourrement s’amorce assez vite pour que mi-mai, le stade 5-6 feuilles étalées soit déjà atteint.

L’élan de la vigne est cependant coupé rapidement à cause du déficit hydrique qui marque la saison, évitant aussi toute pression cryptogamique. La véraison se fait même tardivement, au 16 août. Mais voilà que des pluies arrivent début septembre et permettent de débloquer la vigne. Si les pluviométries sont différentes globalement sur l’appellation de la Ribera, elles restent inférieures aux dernières années, à peine 360 mm sur l’année.

La maturation finale s’effectue correctement, favorisée par l’absence de précipitations jusqu’aux vendanges, par les changements thermiques jour/nuit et une bonne luminosité la journée. Tous ces facteurs permettent d’affiner très précisément et sans inquiétude les dates de récolte pour aller chercher les maturités phénoliques.

Les vendanges débutent le 1er octobre par les raisins d’Albillo puis les premiers Tempranillo, avec notamment les parcelles de Camino Gumiel et Lirios. Des vendanges qui finissent sur la deuxième décade d’octobre avec des maturités phénoliques et technologiques abouties et un état sanitaire resté sain.

Les vins tout juste décuvés présentent de belles acidités, permettant d’envisager un très grand potentiel de garde.